De nouveau, nous simplifions les calculs en considérant le carré de la distance comme fonction objectif
\begin{equation*}
f(x,y,z)=x^2+y^2+z^2
\end{equation*}
avec les contraintes
\begin{equation*}
0=g(x,y,z)=x^2+y^2-z^2,\qquad
0=h(x,y,z)=x-2z-3\text{.}
\end{equation*}
Puisque
\begin{align*}
f_x&=2x, & f_y&=2y, & f_z&=2z,\\
g_x&=2x, & g_y&=2y, & g_z&=-2z,\\
h_x&=1, & h_y&=0, & h_z&=-2\text{,}
\end{align*}
la méthode des multiplicateurs de Lagrange nous impose de trouver les solutions de
\begin{alignat*}{2}
2x&=\la(2x) + \mu(1), \tag{E1}\\
2y&=\la(2y) + \mu(0) \qquad&\iff\qquad(1-\la)y&=0, \tag{E2}\\
2z&=\la(-2z) + \mu(-2), \tag{E3}\\
z^2&=x^2+y^2, \tag{E4}\\
x-2z&=3 \tag{E5}\text{.}
\end{alignat*}
Puisque l’équation (E2) se factorise, nous commençons par le faire. Nous devons donc avoir \(y=0\) ou \(\la=1\text{.}\)
Cas \(\la=1\) : Lorsque \(\la=1\text{,}\) les autres équations se réduisent à
\begin{alignat*}{1}
0&=\mu, \tag{E1}\\
0&=4z + 2 \mu, \tag{E3}\\
z^2&=x^2+y^2, \tag{E4}\\
x-2z&=3 \tag{E5}\text{,}
\end{alignat*}
donc
l’équation (E1) donne \(\mu=0\text{;}\)
Puis, en remplaçant \(\mu=0\) dans (E3), on obtient \(z=0\text{;}\)
Puis, remplacer \(z=0\) dans (E5) donne \(x=3\text{;}\)
Finalement, remplacer \(z=0\) et \(x=3\) dans (E4) donne \(0=9+y^2\text{,}\) ce qui est absurde.
Ainsi, il est impossible d’avoir \(\la=1\text{.}\)
Cas \(y=0\) : Lorsque \(y=0\text{,}\) les autres équations se réduisent à
\begin{alignat*}{1}
2(1-\la)x &= \mu, \tag{E1}\\
(1+\la)z&= -\mu, \tag{E3}\\
z^2&=x^2, \tag{E4}\\
x-2z&=3 \tag{E5}\text{.}
\end{alignat*}
Les simplifications ne sont pas aussi faciles qu’au cas \(\la=1\text{.}\) Cependant, au moins, l’équation (E4) donne \(z=\pm x\text{.}\) Nous devons donc considérer ces deux possibilités.
Sous-cas \(y=0\text{,}\) \(z=x\) : Lorsque \(y=0\) et \(z=x\text{,}\) les équations deviennent
\begin{alignat*}{1}
2(1-\la)x &= \mu, \tag{E1}\\
(1+\la)x&= -\mu, \tag{E3}\\
-x&=3 \tag{E5}\text{.}
\end{alignat*}
Ainsi, l’équation (E5) nous dit que \(x=-3\text{,}\) et donc \((x,y,z)=(-3,0,-3)
\text{.}\) Nous ne nous soucions pas des valeurs de \(\la\) et \(\mu\text{,}\) mais puisque \(-6(1-\la)=\mu\) et \(-3(1+\la)=-\mu\text{,}\) nous obtenons
\begin{equation*}
-9+3\la=0 \implies \la=3\text{,}
\end{equation*}
puis, après substitution, \(\mu=12\text{.}\)
Sous-cas \(y=0\text{,}\) \(z=-x\) : Lorsque \(y=0\) et \(z=-x\text{,}\) les équations deviennent
\begin{alignat*}{1}
2(1-\la)x &= \mu, \tag{E1}\\
(1+\la)x&= \mu, \tag{E3}\\
3x&=3 \tag{E5}\text{.}
\end{alignat*}
Ainsi, l’équation (E5) donne \(x=1\text{,}\) de sorte que \((x,y,z)=(1,0,-1)
\text{.}\) De nouveau, même si elles ne sont pas nécessaires, on calcule les valeurs de \(\la\) et \(\mu\text{.}\) Comme \(2(1-\la)=\mu\) et \((1+\la)=\mu\text{,}\) on soustrait la seconde équation de la première pour obtenir
\begin{equation*}
1-3\la=0
\implies \la=\frac{1}{3}\text{,}
\end{equation*}
ce qui à son tour donne \(\mu=\frac{4}{3}\text{.}\)
Conclusion : Nous avons deux candidats pour les points de maximum et de minimum local, à savoir \((-3,0,-3)\) et \((1,0,-1)\text{.}\) Le premier se trouve à distance \(3\sqrt{2}\) de l’origine, ce qui donne le maximum; le second se trouve à distance \(\sqrt{2}\text{,}\) ce qui donne le minimum. En particulier, la distance est \(\sqrt{2}\text{.}\)