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Section 5.3 Plus sur les séries de Fourier

Sous-section Fonctions \(2L\)-périodiques

On a calculé les séries de Fourier pour une fonction \(2\pi\)-périodique, mais qu’en est-il des fonctions ayant des périodes différentes? En fait, le calcul est un simple cas de changement de variables. On doit simplement redimensionner l’axe indépendant. On suppose avoir une fonction \(2L\)-périodique \(f(t)\text{.}\) Alors, \(L\) est appelé la demi-période . Soit \(s = \frac{\pi}{L} t\text{.}\) Alors, la fonction
\begin{equation*} g(s) = f\left(\frac{L}{\pi} s \right) \end{equation*}
est \(2\pi\)-périodique. On doit aussi redimensionner tous les sinus et les cosinus. Dans les séries, on utilise \(\frac{\pi}{L} t\) comme une variable. Ce qu’on veut écrire est
\begin{equation*} f(t) = \frac{a_0}{2} + \sum_{n=1}^\infty a_n \cos \left( \frac{n \pi}{L} t \right) + b_n \sin \left(\frac{n \pi}{L} t \right) . \end{equation*}
Si l’on change les variables à \(s\text{,}\) on voit que
\begin{equation*} g(s) = \frac{a_0}{2} + \sum_{n=1}^\infty a_n \cos (n s) + b_n \sin (n s)\text{.} \end{equation*}
On calcule \(a_n\) et \(b_n\) comme précédemment. Ensuite, on écrit les intégrales en changeant les variables de \(s\) à \(t\) tel que \(ds = \frac{\pi}{L} \, dt\text{.}\)
\begin{align*} \amp a_0 = \frac{1}{\pi} \int_{-\pi}^\pi g(s) \, ds = \frac{1}{L} \int_{-L}^L f(t) \, dt ,\\ \amp a_n = \frac{1}{\pi} \int_{-\pi}^\pi g(s) \, \cos (n s) \, ds = \frac{1}{L} \int_{-L}^L f(t) \, \cos \left( \frac{n \pi}{L} t \right) \, dt ,\\ \amp b_n = \frac{1}{\pi} \int_{-\pi}^\pi g(s) \, \sin (n s) \, ds = \frac{1}{L} \int_{-L}^L f(t) \, \sin \left( \frac{n \pi}{L} t \right) \, dt . \end{align*}
Les demi-périodes de \(\pi\) ou 1 sont les plus communes parce qu’elles ont une formule simple. On remarque qu’on n’a pas fait de nouvelles mathématiques; on change simplement les variables. Si l’on comprend les séries de Fourier pour les fonctions \(2\pi\)-périodiques, on comprend les unités différentes dans le temps. Tout ce qu’on fait, c’est bouger quelques constantes, mais toutes les mathématiques sont pareilles.

Exemple 5.3.1.

Soit
\begin{equation*} f(t) = \lvert t \rvert \text{ pour } {-1} \lt t \leq 1\text{,} \end{equation*}
prolongée périodiquement. Le graphe est donné par la Figure 5.3.2. Calculons la série de Fourier de \(f(t)\text{.}\)
Figure 5.3.2. Prolongement périodique de la fonction \(f(t)\text{.}\)
On veut écrire \(f(t) = \frac{a_0}{2} + \sum_{n=1}^\infty a_n \cos (n \pi t) + b_n \sin (n \pi t)\text{.}\) Pour \(n \geq 1\text{,}\) on note que \(\lvert t \rvert \cos (n \pi t)\) est paire et aussi que
\begin{equation*} \begin{split} a_n \amp = \int_{-1}^1 f(t) \cos (n \pi t) \, dt \\ \amp = 2 \int_{0}^1 t \cos (n \pi t) \, dt \\ \amp = 2 \left[ \frac{t}{n \pi} \sin (n \pi t) \right]_{t=0}^1 - 2 \int_{0}^1 \frac{1}{n \pi} \sin (n \pi t) \, dt \\ \amp = 0 + \frac{1}{n^2 \pi^2} \Bigl[ \cos (n \pi t) \Bigr]_{t=0}^1 = \frac{2 \bigl( {(-1)}^n -1 \bigr) }{n^2 \pi^2} = \begin{cases} 0 \amp \text{ si } n \text{ est pair } \\ \frac{-4 }{n^2 \pi^2} \amp \text{ si } n \text{ est impair } . \end{cases} \end{split} \end{equation*}
Ensuite, on trouve \(a_0\) :
\begin{equation*} a_0 = \int_{-1}^1 \lvert t \rvert \, dt = 1\text{.} \end{equation*}
On devrait être en mesure de trouver cette intégrale en pensant à l’intégrale comme à l’aire sous la courbe du graphe sans pour autant faire les calculs. Finalement, on trouve \(b_n\text{.}\) Ici, on remarque que \(\lvert t \rvert \sin (n \pi t)\) est impaire, et par conséquent :
\begin{equation*} b_n = \int_{-1}^1 f(t) \sin (n \pi t) \, dt = 0\text{.} \end{equation*}
Ainsi, la série est
\begin{equation*} \frac{1}{2} + \sum_{\substack{n=1 \\ n \text{ impair } } }^\infty \frac{-4}{n^2 \pi^2} \cos (n \pi t)\text{.} \end{equation*}
Écrivons explicitement les premiers termes de la série jusqu’à la troisième harmonique :
\begin{equation*} \frac{1}{2} - \frac{4}{\pi^2} \cos (\pi t) - \frac{4}{9 \pi^2} \cos (3 \pi t) - \cdots \end{equation*}
Voir la Figure 5.3.3. On devrait remarquer à quel point le graphe est proche de la vraie fonction. On devrait aussi remarquer qu’il n’y a pas de “phénomène de Gibbs” puisqu’il n’y a pas de discontinuité.
Figure 5.3.3. La série de Fourier \(f(t)\) jusqu’à la troisième harmonique (à gauche) et jusqu’à la vingtième harmonique (à droite).

Sous-section Convergence

On aura besoin de la limite d’un côté de la fonction. On utilisera la notation suivante :
\begin{equation*} f(c-) = \lim_{t \uparrow c} f(t) \qquad \text{ et } \qquad f(c+) = \lim_{t \downarrow c} f(t)\text{.} \end{equation*}
Si l’on a pas l’habitude de cette notation, \(\lim_{t \uparrow c} f(t)\) signifie qu’on prend la limite de \(f(t)\) lorsque \(t\) tend vers \(c\) par le bas (c’est-à-dire \(t \lt c\)) et \(\lim_{t \downarrow c} f(t)\) signifie qu’on prend la limite de \(f(t)\) lorsque \(t\) tend vers \(c\) par le haut (c’est-à-dire \(t > c\)). Par exemple, pour la vague carrée
\begin{equation} f(t) = \begin{cases} 0 \amp \text{ si } \; {-\pi} \lt t \leq 0 \\ \pi \amp \text{ si } \; 0 \lt t \leq \pi , \end{cases}\tag{5.3.1} \end{equation}
on a \(f(0-) = 0\) et \(f(0+) = \pi\text{.}\)
Soit \(f(t)\) une fonction définie sur l’intervalle \([a,b]\text{.}\) On suppose trouver un nombre de points fini \(a=t_0\text{,}\) \(t_1\text{,}\) \(t_2\text{,}\) …, \(t_k=b\) dans l’intervalle, tel que \(f(t)\) est continue sur les intervalles \((t_0,t_1)\text{,}\) \((t_1,t_2)\text{,}\) …, \((t_{k-1},t_k)\text{.}\) On suppose aussi que toutes les limites d’un côté existent, ce qui signifie que tous les \(f(t_0+)\text{,}\) \(f(t_1-)\text{,}\) \(f(t_1+)\text{,}\) \(f(t_2-)\text{,}\) \(f(t_2+)\text{,}\) …, \(f(t_k-)\) existent et sont finis. Ensuite, on dit que \(f(t)\) est continue par morceaux .
De plus, si \(f(t)\) est différentiable partout sauf sur un nombre de points fini et que \(f'(t)\) est continue par morceaux, alors \(f(t)\) est lisse par morceaux .

Exemple 5.3.4.

La vague carrée (5.3.1) est lisse par morceaux sur \([-\pi,\pi]\) ou tout autre intervalle. Dans un tel cas, on dit simplement que la fonction est lisse par morceaux.

Exemple 5.3.5.

La fonction \(f(t) = \lvert t \lvert\) est lisse par morceaux.

Exemple 5.3.6.

La fonction \(f(t) = \frac{1}{t}\) n’est pas lisse par morceaux sur \([-1,1]\) (ou sur n’importe quel intervalle contenant zéro). En effet, elle n’est même pas continue par morceaux.

Exemple 5.3.7.

La fonction \(f(t) = \sqrt[3]{t}\) n’est pas lisse par morceaux sur \([-1,1]\) (ou sur n’importe quel intervalle contenant zéro). Elle est continue, mais la dérivée de \(f(t)\) est non bornée près de zéro et ainsi pas continue par morceaux.
S’il arrive qu’on ait \(f(t) = \frac{f(t-)+f(t+)}{2}\) à toutes les discontinuités, la série de Fourier converge à \(f(t)\) partout. On peut toujours simplement redéfinir \(f(t)\) en changeant la valeur à chaque discontinuité de manière appropriée. Alors, on peut écrire un signe d’égalité entre \(f(t)\) et la série sans avoir peur. On a mentionné brièvement ce fait à la fin de la section précédente.
Le théorème ne dit pas la vitesse à laquelle la série converge. Retournons en arrière à la dernière section, à la discussion sur le phénomène de Gibbs : plus on se rapproche de la discontinuité, plus on a besoin de termes pour obtenir une approximation acceptable de la fonction.

Sous-section Dérivation et intégration de séries de Fourier

Non seulement la série de Fourier converge bien, mais elle est facile à différentier et à intégrer. Nous pouvons la faire simplement en différentiant ou en intégrant terme par terme.
Il est important que la fonction soit continue. Il peut y avoir des coins, mais pas de sauts. Sinon, la dérivée de la série ne parviendra pas à converger. Comme exercice, prenez la série obtenue pour la vague carrée et essayez de la différentier. De même, on peut également intégrer une série de Fourier.
On note que la série pour \(F(t)\) n’est plus une série de Fourier, car elle contient le terme \(\frac{a_0 t}{2}\text{.}\) La primitive d’une fonction périodique n’a plus besoin d’être périodique, et l’on ne devrait pas s’attendre à une série de Fourier.

Sous-section Taux de convergence et différentiabilité

Considérons un exemple de fonction périodique qui se dérive partout.

Exemple 5.3.11.

Prenons la fonction
\begin{equation*} f(t) = \begin{cases} (t+1)\,t \amp \text{ si } \; {-1} \lt t \leq 0 \\ (1-t)\,t \amp \text{ si } \; 0 \lt t \leq 1 \end{cases} \end{equation*}
et prolongeons-la à une fonction 2-périodique. Voir la Figure 5.3.12.
Figure 5.3.12. Fonction 2-périodique lisse.
Cette fonction est dérivable partout, mais elle n’a pas de dérivée seconde à chaque \(t\) entier.
Voici les coefficients de la série de Fourier. Leur calcul implique plusieurs intégrations par parties et est laissé en exercice.
\begin{align*} a_0 \amp = \int_{-1}^1 f(t) \, dt = \int_{-1}^0 (t+1)\,t \, dt + \int_0^1 (1-t)\,t \, dt = 0 \\ a_n \amp = \int_{-1}^1 f(t) \, \cos (n\pi t) \, dt = \int_{-1}^0 (t+1)\,t \, \cos (n \pi t) \, dt + \int_0^1 (1-t)\,t \, \cos (n \pi t) \, dt = 0 \\ b_n \amp = \int_{-1}^1 f(t) \, \sin (n\pi t) \, dt = \int_{-1}^0 (t+1)\,t \, \sin (n \pi t) \, dt + \int_0^1 (1-t)\,t \, \sin (n \pi t) \, dt\\ \amp = \frac{4 ( 1-{(-1)}^n)}{\pi^3 n^3} = \begin{cases} \frac{8}{\pi^3 n^3} \amp \text{ si } n \text{ est impair } \\ 0 \amp \text{ si } n \text{ est pair } \end{cases} \end{align*}
Alors, la série est
\begin{equation*} \sum_{\substack{n=1 \\ n \text{ impair } } }^\infty \frac{8}{\pi^3 n^3} \sin (n \pi t)\text{.} \end{equation*}
Cette série converge très vite. Si vous calculez jusqu’à la troisième harmonique, c’est la fonction
\begin{equation*} \frac{8}{\pi^3} \sin (\pi t) + \frac{8}{27 \pi^3} \sin (3 \pi t)\text{.} \end{equation*}
Son graphe est presque impossible à distinguer de celui de \(f(t)\) dans la Figure 5.3.12. En effet, le coefficient \(\frac{8}{27 \pi^3}\) est déjà juste \(0{,}0096\) (approximativement). La raison de ce comportement est le terme \(n^3\) au dénominateur. Le coefficient \(b_n\text{,}\) dans ce cas, va à zéro aussi vite que \(\nicefrac{1}{n^3}\) va à zéro.

Exercice 5.3.13.

Dans le contexte de l’exemple précédent, calculez \(f''(0+)\) et \(f''(0-)\text{.}\)
Pour les fonctions construites par morceaux à partir de polynômes comme ci-dessus, il est généralement vrai que si l’on a une dérivée, les coefficients de la série de Fourier tendront vers zéro approximativement comme \(\nicefrac{1}{n^3}\text{.}\) Si l’on n’a qu’une fonction continue, alors les coefficients de Fourier tendront vers zéro comme \(\nicefrac{1}{n^2}\text{.}\) Si l’on a des discontinuités, alors les coefficients de Fourier tendront vers zéro approximativement comme \(\nicefrac{1}{n}\text{.}\) Pour des fonctions plus générales, l’histoire est un peu plus compliquée, mais c’est la même idée : plus on a de dérivées, plus les coefficients convergent rapidement vers zéro. Un raisonnement similaire fonctionne en sens inverse. Si les coefficients tendent vers zéro comme \(\nicefrac{1}{n^2}\text{,}\) on obtient toujours une fonction continue. S’ils tendent vers zéro comme \(\nicefrac{1}{n^3}\text{,}\) on obtient une fonction différentiable partout. Les coefficients de Fourier nous en disent long sur la différentiabilité de la fonction.
Pour justifier ce comportement, prenons, par exemple, la fonction définie par la série de Fourier
\begin{equation*} f(t) = \sum_{n=1}^\infty \frac{1}{n^3} \sin (n t)\text{.} \end{equation*}
Lorsqu’on dérive terme par terme, on remarque que
\begin{equation*} f'(t) = \sum_{n=1}^\infty \frac{1}{n^2} \cos (n t)\text{.} \end{equation*}
Par conséquent, les coefficients diminuent maintenant comme \(\nicefrac{1}{n^2}\text{,}\) ce qui signifie que nous avons une fonction continue. La dérivée de \(f'(t)\) est définie à la plupart des points, mais il y a des points où \(f'(t)\) n’est pas différentiable. Il y a des coins, mais pas de sauts. Si l’on dérive à nouveau (là où l’on peut), on constate que la fonction \(f''(t)\) n’est pas continue (elle a des sauts) :
\begin{equation*} f''(t) = \sum_{n=1}^\infty \frac{-1}{n} \sin (n t)\text{.} \end{equation*}
Cette fonction est semblable aux dents de scie. Si l’on essayait de dériver la série à nouveau, on obtiendrait
\begin{equation*} \sum_{n=1}^\infty -\cos (n t)\text{,} \end{equation*}
qui ne converge pas !

Exercice 5.3.14.

Utilisez un ordinateur pour tracer la série qu’on a obtenue pour \(f(t)\text{,}\) \(f'(t)\) et \(f''(t)\text{.}\) Autrement dit, tracez les 5 premières harmoniques des fonctions. À quels points \(f''(t)\) a-t-elle des discontinuités ?

Exercices Exercices

1.

Soit
\begin{equation*} f(t) = \begin{cases} 0 \amp \text{ si } \; {-1} \lt t \leq 0 , \\ t \amp \text{ si } \; 0 \lt t \leq 1 \end{cases} \end{equation*}
prolongée périodiquement.
  1. Calculez la série de Fourier pour \(f(t)\text{.}\)
  2. Écrivez la série explicitement jusqu’à la troisième harmonique.

2.

Soit
\begin{equation*} f(t) = \begin{cases} -t \amp \text{ si } \; {-1} \lt t \leq 0 , \\ t^2 \amp \text{ si } \; 0 \lt t \leq 1 \end{cases} \end{equation*}
prolongée périodiquement.
  1. Calculez la série de Fourier pour \(f(t)\text{.}\)
  2. Écrivez la série explicitement jusqu’à la troisième harmonique.

3.

Soit
\begin{equation*} f(t) = \begin{cases} \frac{-t}{10} \amp \text{ si } \; {-10} \lt t \leq 0 , \\ \frac{t}{10} \amp \text{ si } \; 0 \lt t \leq 10 , \end{cases} \end{equation*}
prolongée périodiquement (la période est 20).
  1. Calculez la série de Fourier pour \(f(t)\text{.}\)
  2. Écrivez la série explicitement jusqu’à la troisième harmonique.

4.

Soit \(f(t) = \sum_{n=1}^\infty \frac{1}{n^3} \cos (n t)\text{.}\) Est-ce que \(f(t)\) est continue et différentiable partout? Trouvez la dérivée (si elle existe partout) ou justifiez pourquoi \(f(t)\) n’est pas différentiable partout.

5.

Soit \(f(t) = \sum_{n=1}^\infty \frac{{(-1)}^n}{n} \sin (n t)\text{.}\) Est-ce que \(f(t)\) est différentiable partout? Trouvez la dérivée (si elle existe partout ou justifiez pourquoi \(f(t)\) n’est pas différentiable partout).

6.

Soit
\begin{equation*} f(t) = \begin{cases} 0 \amp \text{ si } \; {-2} \lt t \leq 0, \\ t \amp \text{ si } \; 0 \lt t \leq 1, \\ -t+2 \amp \text{ si } \; 1 \lt t \leq 2, \end{cases} \end{equation*}
prolongée périodiquement.
  1. Calculez la série de Fourier pour \(f(t)\text{.}\)
  2. Écrivez la série explicitement jusqu’à la troisième harmonique.

7.

Soit
\begin{equation*} f(t) = e^t \qquad \text{ pour } \; {-1} \lt t \leq 1 \end{equation*}
prolongée périodiquement.
  1. Calculez la série de Fourier pour \(f(t)\text{.}\)
  2. Écrivez la série explicitement jusqu’à la troisième harmonique.
  3. Vers quoi la série converge-t-elle à \(t=1\text{?}\)

8.

Soit
\begin{equation*} f(t) = t^2 \qquad \text{ pour } \; {-1} \lt t \leq 1 \end{equation*}
prolongée périodiquement.
  1. Calculez la série de Fourier pour \(f(t)\text{.}\)
  2. En remplaçant \(t=0\text{,}\) évaluez \(\displaystyle \sum_{n=1}^\infty \frac{{(-1)}^n}{n^2} = 1 - \frac{1}{4} + \frac{1}{9} - \cdots\text{.}\)
  3. Maintenant évaluez \(\displaystyle \sum_{n=1}^\infty \frac{1}{n^2} = 1 + \frac{1}{4} + \frac{1}{9} + \cdots\text{.}\)

9.

Soit
\begin{equation*} f(t) = \begin{cases} 0 \amp \text{ si } \; {-3} \lt t \leq 0, \\ t \amp \text{ si } \; 0 \lt t \leq 3, \end{cases} \end{equation*}
prolongée périodiquement. Supposez que \(F(t)\) est la fonction donnée par la série de Fourier de \(f\text{.}\) Sans calculer la série de Fourier évaluez
  1. \(\displaystyle F(2)\)
  2. \(\displaystyle F(-2)\)
  3. \(\displaystyle F(4)\)
  4. \(\displaystyle F(-4)\)
  5. \(\displaystyle F(3)\)
  6. \(\displaystyle F(-9)\)

10.

Soit
\begin{equation*} f(t) = t^2 \qquad \text{ pour } \; {-2} \lt t \leq 2 \end{equation*}
prolongée périodiquement.
  1. Calculez la série de Fourier pour \(f(t)\text{.}\)
  2. Écrivez la série explicitement jusqu’à la troisième harmonique.
Réponse.
a) \(\frac{8}{6} + \sum\limits_{n=1}^\infty \frac{16{(-1)}^n}{\pi^2 n^2} \cos\bigl(\frac{n\pi}{2} t\bigr)\) b) \(\frac{8}{6} - \frac{16}{\pi^2 } \cos\bigl(\frac{\pi}{2} t\bigr) + \frac{4}{\pi^2} \cos\bigl(\pi t\bigr) - \frac{16}{9\pi^2} \cos\bigl(\frac{3\pi}{2} t\bigr) + \cdots\)

11.

Soit
\begin{equation*} f(t) = t \qquad \text{ pour } \; {-\lambda} \lt t \leq \lambda \; \text{ (pour un certain } \lambda > 0 \text{)} \end{equation*}
prolongée périodiquement.
  1. Calculez la série de Fourier pour \(f(t)\text{.}\)
  2. Écrivez la série explicitement jusqu’à la troisième harmonique.
Réponse.
a) \(\sum\limits_{n=1}^\infty \frac{{(-1)}^{n+1}2\lambda}{n \pi} \sin\bigl(\frac{n\pi}{\lambda} t\bigr)\) b) \(\frac{2\lambda}{\pi} \sin\bigl(\frac{\pi}{\lambda} t\bigr) - \frac{\lambda}{\pi} \sin\bigl(\frac{2\pi}{\lambda} t\bigr) + \frac{2\lambda}{3\pi} \sin\bigl(\frac{3\pi}{\lambda} t\bigr) - \cdots\)

12.

Soit
\begin{equation*} f(t) = \frac{1}{2} + \sum_{n=1}^\infty \frac{1}{n(n^2+1)} \sin(n\pi t)\text{.} \end{equation*}
Calculez \(f'(t)\text{.}\)
Réponse.
\(f'(t) = \sum\limits_{n=1}^\infty \frac{\pi}{n^2+1} \cos(n\pi t)\)

13.

Soit
\begin{equation*} f(t) = \frac{1}{2} + \sum_{n=1}^\infty \frac{1}{n^3} \cos(n t)\text{.} \end{equation*}
  1. Trouvez la primitive.
  2. La primitive est-elle périodique?
Réponse.
a) \(F(t) = \frac{t}{2} + C + \sum\limits_{n=1}^\infty \frac{1}{n^4} \sin(nt)\) b) non

14.

Soit
\begin{equation*} f(t) = \nicefrac{t}{2} \qquad \text{ pour } \; {-\pi} \lt t \lt \pi \end{equation*}
prolongée périodiquement.
  1. Calculez la série de Fourier pour \(f(t)\text{.}\)
  2. Remplacez \(t=\nicefrac{\pi}{2}\) pour trouver une représentation en série pour \(\nicefrac{\pi}{4}\text{.}\)
  3. En utilisant les 4 premiers termes du résultat de la partie b) approximez \(\nicefrac{\pi}{4}\text{.}\)
Réponse.
a) \(\sum\limits_{n=1}^\infty \frac{{(-1)}^{n+1}}{n} \sin(nt)\) b) \(f\) est continue à \(t=\nicefrac{\pi}{2}\) alors le la série de Fourier converge vers \(f(\nicefrac{\pi}{2}) = \nicefrac{\pi}{4}\text{.}\) On obtient \(\nicefrac{\pi}{4} = \sum\limits_{n=1}^\infty \frac{{(-1)}^{n+1}}{2n-1} = 1 - \nicefrac{1}{3} + \nicefrac{1}{5}- \nicefrac{1}{7} + \cdots\text{.}\) c) En utilisant les 4 premiers termes, on obtient \(\nicefrac{76}{105}\approx 0.72\) (une assez mauvaise approximation, vous devrez prendre environ 50 termes pour commencer à arriver à \(0.01\) de \(\nicefrac{\pi}{4}\)).

15.

Soit
\begin{equation*} f(t) = \begin{cases} 0 \amp \text{ si } \; {-2} \lt t \leq 0, \\ 2 \amp \text{ si } \; 0 \lt t \leq 2, \end{cases} \end{equation*}
prolongée périodiquement. Supposez que \(F(t)\) soit la fonction donnée par la série de Fourier de \(f\text{.}\) Sans calculer la série de Fourier évaluez
  1. \(\displaystyle F(0)\)
  2. \(\displaystyle F(-1)\)
  3. \(\displaystyle F(1)\)
  4. \(\displaystyle F(-2)\)
  5. \(\displaystyle F(4)\)
  6. \(\displaystyle F(-8)\)
Réponse.
a) \(F(0) = 1\text{,}\) b) \(F(-1) = 0\text{,}\) c) \(F(1) = 2\text{,}\) d) \(F(-2) = 1\text{,}\) e) \(F(4) = 1\text{,}\) f) \(F(-9) = 0\)